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Date de création : 31.03.2011
Dernière mise à jour : 02.06.2024
37038 articles


Diplomatie

Diplomatie. Qui a tué le secrétaire général de l’ONU ?

Publié le 09/10/2019 à 10:52 par andrenicolas Tags : sur monde homme coup amis mort texte news mode roman
Diplomatie. Qui a tué le secrétaire général de l’ONU ?
Diplomatie. Qui a tué le secrétaire général de l’ONU ?
Mercredi, 9 Octobre, 2019

En 1961, Dag Hammarskjöld meurt dans un crash au Congo. Françafrique, décolonisation… Une enquête des Nations unies doute de la thèse de l’accident.

Trop d’ennemis pour un seul homme. Si son nom est tombé dans l’oubli, sa mort avait pourtant secoué le monde entier : Dag Hammarskjöld. Un patronyme si difficile à prononcer que ses contemporains le surnommaient « Monsieur H », un personnage clé de la diplomatie d’après-guerre. En 1953, dès le début de son mandat comme secrétaire général des Nations unies, le Suédois de 46 ans ne se fait pas que des amis. Fervent opposant à l’apartheid, pacifiste – du moins affiché –, il cherche à renforcer la capacité d’action de l’ONU et son indépendance vis-à-vis des États-Unis notamment, en pleine furie maccarthyste. En 1961, Dag Hammarskjöld s’engage personnellement dans les négociations sur l’avenir du Katanga, cette riche province minière du sud du Congo qui attise les appétits financiers des puissances coloniales. Patrice Lumumba a été assassiné quelques mois plus tôt et la région est en sécession, soutenue par la Belgique, dont le groupe industriel l’Union minière du Haut Katanga finance et arme les séparatistes. Au mois de septembre, la tension est telle dans la région que 15 000 casques bleus y sont déployés pour mettre officiellement fin à la sécession. Alors que l’offensive est en train de virer au désastre pour l’ONU, Dag ­Hammarskjöld tente d’amorcer une solution politique en allant négocier un cessez-le-feu avec le leader Moïse Tshombé. Un rendez-vous discret est fixé entre les deux hommes le 18 septembre, à l’aéroport de Ndola, à la frontière entre la Rhodésie du Nord (actuelle Zambie) et le Katanga. Mais son avion n’atterrira jamais. À 0 h 12, l’Albertina, DC-6 quadrimoteur, disparaît des radars et vient s’écraser à 18 kilomètres de l’aéroport, avec seize passagers à bord. Tous décèdent sur le coup, à l’exception d’un seul qui ne survivra que quelques heures. Les recherches ne sont lancées que sept heures plus tard et les secours n’arriveront sur les lieux qu’à 15 heures

www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1
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Suivez la progression des soutiens sur le sitehttps://www.adprip.fr/

Diplomatie. Trump table sur un « deal » avec Poutine

Publié le 20/07/2018 à 22:37 par andrenicolas Tags : sur 2010 texte course news maison roman
Diplomatie. Trump table sur un « deal » avec Poutine
Diplomatie. Trump table sur un « deal » avec Poutine
Lundi, 16 Juillet, 2018

L’avenir de la Syrie pourrait être discuté lors de la rencontre entre les deux présidents, qui a lieu aujourd’hui à Helsinki, en Finlande.

Donald Trump mène une diplomatie au pas de charge. Après avoir imposé ses vues à ses alliés lors du sommet de l’Otan, la semaine dernière, il se rend aujourd’hui à Helsinki (Finlande) afin de retrouver son homologue russe, Vladimir Poutine. Cette rencontre intervient alors que le procureur Robert Mueller inculpait, vendredi, douze officiers du renseignement militaire russe suspectés d’ingérence dans la course à la Maison-Blanche de 2016. De la même manière que lors de son entretien avec Kim Jong-un, Donald Trump reste persuadé qu’il peut décrocher un accord substantiel avec le président russe.

Le locataire de la Maison-Blanche espère ainsi proroger le traité New Start sur la réduction des arsenaux nucléaires conclus en 2010, voire parvenir à terme à un règlement politique des conflits en Irak et en Syrie.

Une proposition des États-Unis consisterait à retirer leurs forces de l’est de la Syrie en échange du départ des Iraniens et des combattants du Hezbollah libanais présents sur le sol syrien et à proximité du Golan, occupé par Israël. Moscou, qui souhaite voir une armée syrienne se reconstituer sans forces étrangères, pourrait accepter. Washington pourrait aussi s’engager à lâcher du lest sur la Crimée et la reconnaître à terme comme un territoire russe. Un revers de plus pour ses alliés européens.

Cette perspective est corroborée par la visite, mercredi dernier, du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à Moscou. Lors de cette entrevue, Tel-Aviv a assuré qu’aucune initiative ne serait prise à l’encontre du président syrien, Bachar Al Assad, si le retrait des forces pro-iraniennes était engagé. Le lendemain, Vladimir Poutine accueillait Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême iranien pour la politique étrangère. Ce dernier n’envisage aucun retrait de crainte d’être écarté d’une solution politique en Syrie et de perdre son allié russe au moment où les États-Unis, Israël et les pays du Golfe tentent d’isoler définitivement l’Iran. Les autorités russes ont assuré que le retrait des forces pro-iraniennes ne pouvait constituer un sujet de discussion en l’absence de Téhéran.

Lina Sankari

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Les présidents Trump et Poutine voient l’avenir en rose

Publié le 17/07/2018 à 22:01 par andrenicolas Tags : monde sur texte rose news maison roman
Les présidents Trump et Poutine voient l’avenir en rose
Diplomatie. Les présidents Trump et Poutine voient l’avenir en rose
Mardi, 17 Juillet, 2018

Les dirigeants états-unien et russe se sont rencontrés hier à Helsinki afin de rétablir des relations extrêmement dégradées ces derniers mois. Une entrevue qui prend une nouvelle fois l’Europe de court.

À l’en croire, Donald Trump ne compte que des ennemis. À la veille de sa rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine, hier à Helsinki (Finlande), le président états-unien a accordé une interview en forme de tir en rafale contre tous les socles de l’ordre mondial établi… par Washington à l’issue de la Seconde Guerre mondiale. Interrogé sur le « plus gros concurrent » ou « ennemi mondial » des États-Unis, le locataire de la Maison-Blanche a répondu sans ambages : « Je pense que nous avons beaucoup d’ennemis. Je pense que l’Union européenne est un ennemi, avec ce qu’elle nous fait dans le commerce. »

Voilà pour la première salve presque sans surprise au regard de la teneur du dernier sommet de l’Otan qui s’est tenu la semaine dernière et au cours duquel Donald Trump n’avait eu de mots assez durs pour fustiger ses « alliés », notamment l’Allemagne, accusée de débourser des milliards pour des achats de gaz à la Russie au lieu de participer aux dépenses de défense. Qu’importent les approximations, le président américain a poursuivi : « La Russie est un ennemi dans une certaine mesure. La Chine est un ennemi sur le plan économique, c’est certainement un ennemi. » Visiblement agacé, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé hier Chinois, Russes et Américains à éviter « le conflit et le chaos ».

« Des points de divergence  subsistent »

C’est dans cette ambiance, qui bouscule largement les règles du jeu feutré de la diplomatie, que s’ouvrait hier le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le quatrième du genre à Helsinki après les rencontres entre Gerald Ford et Leonid Brejnev (1975), George Bush et Mikhaïl Gorbatchev (1990), Bill Clinton et Boris Eltsine (1997). « Nous mènerons des discussions sur l’ensemble des dossiers : du commerce aux questions militaires, des missiles et dossiers nucléaires aux relations avec la Chine. Nous parlerons de notre ami commun Xi Jinping », a annoncé Donald Trump en un contre-pied total de ses déclarations précédentes.

En marge des manifestations pacifiques et alors que les alentours du palais présidentiel avaient été bouclés, le chef de l’État russe a lui aussi trouvé son compte. Car, loin de formuler une véritable alternative à l’ordre tant dénigré, Donald Trump lui offre surtout une marge de manœuvre. Notamment en Crimée. Réaction immédiate du ministre belge de la Diplomatie, Didier Reynders : « Nous devons aujourd’hui réaffirmer notre soutien à l’Ukraine et à la Géorgie à l’occasion du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, et rappeler que l’annexion de la Crimée, la situation dans l’est de l’Ukraine et la présence militaire russe en Géorgie sont inacceptables. » Le président américain pourrait en effet conditionner le départ des forces américaines du sol syrien. Vladimir Poutine a confirmé vouloir parvenir à l’instauration d’un « régime de cessez-le-feu entre la Syrie et Israël », qui occupe le plateau du Golan. Un tel accord signifierait le retrait du Hezbollah et des forces pro-iraniennes de Syrie. En échange, Washington reconnaîtrait l’annexion russe de la Crimée (voire l’Humanité du 16 juillet).

Donald Trump, qui croit à « la force des rencontres », a qualifié les premiers entretiens à huis clos de « très, très bon début pour tout le monde », attribuant dans un tweet les tensions entre les deux puissances à « des années de stupidité de la part des États-Unis » et à la « chasse aux sorcières » menée, selon lui, par le FBI qui enquête sur les ingérences russes lors de la présidentielle de 2016. « L’état des relations bilatérales est très mauvais. Nous devons commencer à les rétablir », a abondé le conseiller du Kremlin, Yuri Ushakov, alors que, en avril, un nouveau train de sanctions avait été décrété contre la Russie, visant pour la première fois des proches du président Poutine. Les deux délégations, qui se sont entendues sur une coopération étroite en matière de lutte contre le terrorisme, de sécurité dans le cyberespace et de désarmement, n’avaient posé ni format, ni limite de temps au sommet. Dans le plus pur style Trump. « Des points de divergence » subsistent, a admis Vladimir Poutine, notamment sur le nucléaire iranien, mais « ce n’est qu’un début », a conclu Donald Trump.

Lina Sankari

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Pyongyang prêt à fermer un site atomique en mai

Publié le 04/05/2018 à 09:19 par andrenicolas Tags : image chez photo amis mode sur annonce jeux message soi news maison roman
 Pyongyang prêt à fermer un site atomique en mai
Diplomatie. Pyongyang prêt à fermer un site atomique en mai
Stéphane Aubouard
Lundi, 30 Avril, 2018
L'Humanité

Kim Jong-un et Moon Jae-in le 27 avril à Punmunjom, en Corée du Nord. Korea Summit Press Pool/AFP
 

Suite au sommet intercoréen, à trois semaines d’une rencontre avec Donald Trump, Kim Jong-un envoie un message fort à ses nouveaux amis.

Au pays du Matin clair, décalage horaire oblige, il faut se lever tôt pour ne pas rater les péripéties d’un feuilleton diplomatique que personne n’aurait imaginé en ce début d’année 2018. Après une rencontre historique, vendredi, au cours de laquelle, pour la première fois depuis la fin de la guerre de Corée (1950-1953), un leader nord-coréen (Kim Jong-un) rencontrait son homologue du Sud (Moon Jae-in), un nouveau coup de théâtre s’est produit sur les planches où se joue la tragédie coréenne. « M. Kim a dit qu’il procéderait en mai à la fermeture de son site d’essais atomiques (à Punggye-ri) et qu’il allait bientôt inviter des experts de Corée du Sud et des États-Unis, ainsi que des journalistes pour révéler le processus à la communauté internationale de manière transparente », a ainsi affirmé Yoon Young-chan, le porte-parole de la Maison-Bleue, la présidence sud-coréenne. Une annonce surprise qui semble achever un processus, sinon de paix, en tout cas d’apaisement entre les deux pays, dont l’accélération, inattendue, a été exponentielle. Qui aurait cru, en fin d’année dernière, après un an de surenchère nucléaire entre Donald Trump et Kim Jong-un, un tel scénario ? Le 29 novembre 2017, la Corée du Nord testait son Hwasong-15, un nouveau type de missile balistique, susceptible soi-disant de frapper l’ensemble du territoire états-unien. Pour l’occasion, le leader nord-coréen avait même proclamé que sa nation était désormais un État nucléaire.

Pyongyang également ouvert à un dialogue avec Tokyo

Et puis… il y a eu ce discours du premier de l’an au cours duquel le président nord-coréen a annoncé la participation surprise de son pays aux jeux Olympiques d’hiver chez le voisin du Sud (9-25 février 2018). Il y a dix jours, Pyongyang proclamait aussi la fin des essais nucléaires, avant de confirmer hier matin sa décision de fermer son site d’essais atomiques en mai. Il ne manquerait plus que la Corée du Nord reparle avec son vieil ennemi japonais, laissé-pour-compte des grandes manœuvres diplomatiques de ces derniers mois. Qu’à cela ne tienne, dans la journée d’hier, « M. Kim a déclaré que le Nord était prêt à parler au Japon à tout moment », précisait une source de la Maison-Bleue. En attendant, c’est au locataire de la Maison-Blanche que Kim Jong-un s’apprête désormais à rendre visite, d’ici un mois. La dénucléarisation de la Corée du Nord sera au programme des discussions. Pour John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président américain, « le modèle libyen de 2003, 2004 » serait un exemple à suivre, faisant allusion à l’abandon par le colonel Kadhafi de son programme nucléaire. Pas sûr que le destin de ce dernier, dix ans plus tard, séduise Kim Jong-un.

À Washington, Macron et Trump vont faire ami-ami

Publié le 27/04/2018 à 13:25 par andrenicolas Tags : image monde france chez photo fond amis paris mode sur amitié livre news saint couple maison couples roman
À Washington, Macron et Trump vont faire ami-ami
Diplomatie. À Washington, Macron et Trump vont faire ami-ami
Christophe Deroubaix
Lundi, 23 Avril, 2018
L'Humanité

Le 13 juillet 2017, lors d’un dîner à la tour Eiffel. Fraîchement élu, Emmanuel Macron affichait dé jà ses connivences avec Donald Trump. Saul Loeb/AFP
 

Le pari du président français de développer un dialogue privilégié avec son homologue américain n’a débouché sur aucune avancée. Prochain test au cœur de la visite d’État d’Emmanuel Macron aux États-Unis : le nucléaire iranien.

Ils devraient être les pires ennemis de la planète et ils ne sont pas loin d’être les meilleurs amis du monde, au point de se réserver les visites les plus symboliques. Emmanuel Macron avait invité Donald Trump au défilé du 14 Juillet avant un dîner entre couples en haut de la tour Eiffel. À partir de ce lundi, le président américain rend la politesse avec la première visite d’État de sa présidence : discours du président français face au Congrès et invitation du couple Trump à dîner dans une demeure on ne peut plus symbolique : Mount Vernon, le havre de George Washington. Tout devrait pourtant opposer le septuagénaire national-populiste, qui ne lit pas trois lignes d’un mémo, passe ses matinées devant les émissions de télé et n’ouvre pas plus un livre, au quadra français chantre de la mondialisation heureuse, mangeur de dossiers, qui se pique de lettres et de philosophie. Quels sont les ressorts de cette entente cordiale ?

C’est sans doute le « couple » le plus improbable de la scène internationale mais c’est celui qui investit manifestement le plus d’attention à s’offrir fastes et symboles. Sans aucun doute, le facteur personnel joue. La poignée de main aussi virile que surmédiatisée de leur première rencontre a donné le tempo : franc et direct. Les deux élus ont pour point commun d’avoir accédé à la fonction suprême de leur pays à la suite d’une sorte de chamboule-tout. Personne ne les attendait, et ils sont là. Mais réduire ce duo en formation à un déterminisme psychologisant d’outsiders virils reviendrait évidemment à manquer la cible. Il y a bien une stratégie à l’œuvre chez l’un comme chez l’autre.

May comme Merkel sont apparues affaiblies politiquement

Pour Donald Trump, la France – et son président – est le dernier « meilleur allié » en lice. Comme souvent avec le président américain, il a procédé par élimination. La « relation spéciale » qu’ont construite les États-Unis et l’Angleterre depuis des siècles se trouve mise entre parenthèses. Trump n’a pas supporté que Theresa May renonce à l’inviter pour une visite d’État afin d’éviter des manifestations contre celui qui s’était félicité du Brexit. Quelques tweets ont ensuite suffi à « imprimer » la désunion. Ici, un « retweet » d’un groupe d’extrême droite britannique. Là, une attaque contre le maire de Londres, Sadiq Khan. Pour finir, une charge contre le sacro-saint NHS, le National Health Service, le système de santé publique britannique. Ce qui lui a valu la réponse cinglante de Jeremy Hunt, le secrétaire d’État à la Santé : notre système n’est pas parfait, mais personne ne veut vivre dans un système où 28 millions de personnes n’ont pas de couverture.

Le cas de l’Allemagne a été réglé en quelques secondes lors de la visite d’Angela Merkel et du refus de son homologue américain de lui serrer la main. Le déficit commercial gigantesque qu’accusent les États-Unis face au géant de l’exportation qu’est l’Allemagne en constitue le soubassement. Ces derniers mois, May comme Merkel sont apparues affaiblies politiquement, la première par un coup de poker raté lors d’élections anticipées, la seconde par son incapacité à former une grande coalition.

Les dirigeants des pays de l’Est sont certes fans du discours national-populiste de Trump mais ils ne pèsent pas autant qu’un membre du Conseil de sécurité de l’ONU. Comme la perspective, plus ou moins dessinée, de détente voire d’alliance avec la Russie pendant la campagne présidentielle s’est, de fait, arrêtée net au premier jour de l’enquête du FBI sur la collusion russe et que les relations avec la Chine sont trop conflictuelles, que reste-t-il ? La France. Au fond, Donald Trump se moquerait peut-être d’être totalement isolé sur la scène internationale. Peut-être. Mais une intervention militaire, comme celle menée en Syrie, peut plus facilement être présentée comme légitime si la France se joint à elle.

Si Emmanuel Macron était le dernier présent dans la pièce – présentons les choses ainsi –, il a fait le pari d’y rester. Ou l’avait-il fait avant ? D’une certaine façon, il s’inscrit dans les pas de François Hollande, souligne Célia Belin, professeure invitée à la Brookings Institution, l’un des plus importants think tanks de Washington : « Depuis l’intervention française au Mali, on assiste à ce changement des relations. Les Américains voient dans la France un allié militaire solide qui partage le fardeau de la lutte antiterroriste. »

Mais l’interlocuteur se nommait alors Barack Obama, pas Donald Trump et sa rhétorique nationale-populiste. Et c’est peut-être là qu’il faut trouver un élément d’explication au choix de l’actuel chef de l’État, si l’on suit la chercheuse française : « Un président qui est plus nationaliste, qui a des idées moins universelles n’est pas forcément pour déplaire à la diplomatie française. Il y a alignement entre un certain réalisme français et la politique “America first” de Trump. » Autrement dit, Paris se satisferait de remplir une forme de vide créé par Washington. Exemple concret : les deux soutiennent une Europe de la défense.

La Maison-Blanche fait comprendre qu’elle décide seule

Un an après son élection, quel bilan de cette stratégie ? « Force est de constater que la parole française n’a pas eu d’impact sur la posture du président américain pour l’instant », écrit Laurence Nardon, de l’Ifri, dans un document intitulé « Macron, an I. Quelle politique étrangère ? » Emmanuel Macron a plaidé la cause des accords de Paris mais Donald Trump en a retiré son pays. En revanche, ce dernier a obtenu, lors du sommet de l’Otan en mai 2017, des Européens, dont la France, une augmentation de leur budget militaire. Et il a récemment mis en place des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium, mesure critiquée par l’UE et la France. Même lorsque l’alignement semble parfait, la Maison-Blanche fait comprendre qu’elle décide seule. Ainsi, après les frappes communes en Syrie, Emmanuel Macron assurait, lors d’une interview menée par Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel, qu’il avait convaincu Donald Trump de s’inscrire dans la durée. Démenti au petit matin suivant par voie de communiqué : le président américain souhaite que les forces états-uniennes engagées rentrent « dès que possible ».

Prochain dossier brûlant : l’accord sur le nucléaire iranien (lire l’article ci-contre). « L’arrivée de John Bolton, un super-faucon qui s’est toujours opposé à tous les accords multilatéraux militaires ou économiques, à la place de McMaster comme conseiller à la sécurité nationale laisse craindre une dénonciation des accords avec l’Iran », décryptait, il y a quelques semaines, Mark Kesselman, professeur émérite de science politique à l’université Columbia, lors d’une rencontre organisée à Paris par la Fondation Gabriel-Péri. À vrai dire, le suspense est pratiquement inexistant. « Tout le monde part du principe qu’il va dénoncer l’accord iranien, analyse Célia Belin. La mesure du succès d’Emmanuel Macron portera sur des arrangements marginaux. S’il arrive à convaincre Trump de repousser de trois à six mois sa décision. Ou de ne pas rétablir les sanctions extraterritoriales qui pèseraient sur les entreprises françaises et européennes. »

La marge de manœuvre est infime et Laurence Nardon en explique la raison : « Ses décisions controversées (de Trump – NDLR) ont été adoptées pour des raisons de politique intérieure afin de prouver à son électorat la force de ses convictions idéologiques (anti-environnementales, protectionnistes, anti-Iran et pro-Israël). » Dès lors, l’« amitié » devient asymétrique. Dans ce tandem, qui choisit le cap ? Chacun garde le sien, selon Célia Belin : « Pour l’instant, cette stratégie n’a pas amené Macron à prendre des décisions qu’il ne souhaitait pas prendre. » Qu’Emmanuel Macron ait décidé, sans influence, d’intervenir en Syrie et d’augmenter le budget militaire n’amoindrira en rien les arguments de l’opposition en France. Si l’on en reste à la géopolitique, dans quelle mesure cette relation ne donne-t-elle pas l’illusion que Trump n’est finalement pas si isolé que cela alors que toutes ses décisions sont frappées du sceau de l’unilatéralisme ?

correspondant à Marseille
 

Un sommet des Amériques à l’ombre de Washington

Publié le 16/04/2018 à 16:04 par andrenicolas Tags : image monde photo fond amis mode sur cadre pouvoir news maison roman
Un sommet des Amériques à l’ombre de Washington
Diplomatie. Un sommet des Amériques à l’ombre de Washington
Cathy Dos Santos
Jeudi, 12 Avril, 2018
L'Humanité

Le 10 avril, à Lima au Pérou, préparation du sommet des chefs d’État et de gouvernement. Ivan Alvarado/Reuters
 

La rencontre des chefs d’État et de gouvernement, qui se tient les 13 et 14 avril au Pérou, se déroule sur fond de contre-offensive réactionnaire.

De quoi le 8e sommet des Amériques accouchera-t-il ? La réunion trisannuelle des chefs d’État et de gouvernement d’Amérique latine et de la Caraïbe, qui se déroule les 13 et 14 avril au Pérou, a, officiellement, pour ordre du jour « la gouvernance démocratique face à la corruption ». Vaste sujet en cette période trouble où les scandales de corruption de dirigeants politiques de premier plan de ce continent font la une des journaux en raison de leur implication dans le réseau tentaculaire de financements occultes de l’entreprise brésilienne de BTP Odebrecht. Sans trop s’aventurer, il est fort à parier que le thème central de la rencontre s’évaporera dans les limbes de la diplomatie. Et ce d’autant plus que les principaux acteurs des véritables conflits politiques ne seront pas de la partie.

Mardi, le président états-unien, Donald Trump, a annoncé qu’il ne fera pas le déplacement à Lima en raison du conflit syrien. Sa présence devait pourtant augurer de la grande reprise en main de la Maison-Blanche sur la région avec l’avènement de la contre-offensive droitière dans l’hémisphère Sud suite aux élections de présidents néolibéraux au Chili ou encore en Argentine. La chose s’annonçait certes délicate tant le locataire du bureau Ovale a multiplié les déclarations outrancières à l’égard de ses homologues latinos, y compris ses alliés historiques. C’est vrai concernant les questions migratoires mais surtout sur les relations commerciales de ses voisins du Sud avec la Chine. Sa guerre ouverte avec ses principaux partenaires – le Mexique et le Canada – dans le cadre de leurs laborieux pourparlers concernant l’Alena (leur zone de libre-échange) témoigne du repli protectionniste du président, que même ses amis les plus proches ne parviennent plus à cautionner.

C’est pourtant Washington qui marque de son sceau ce sommet. L’administration états-unienne a tissé sa toile, après avoir connu des échecs retentissants lors des précédentes rencontres, comme en 2005 où son dessein de construire une grande zone de libre-échange a été retoqué par les présidents de gauche au pouvoir à l’époque.

« La liberté d’expression de tous les chefs d’État a toujours été présente »

En février, l’ex-secrétaire américain, Rex Tillerson, a entrepris une tournée régionale en vue de constituer un front anti-Nicolas Maduro. Au prétexte du conflit politique que connaît le Venezuela, qui reste un pilier de résistance à l’ingérence de la première puissance mondiale, cette dernière a pris fait et cause pour l’opposition de droite, pourtant instigatrice de violences meurtrières. Le chef de l’État vénézuélien s’est ainsi vu interdire de participer au sommet par son homologue péruvien, Pedro Pablo Kuczynski, débarqué depuis de ses fonctions pour son implication dans le scandale de… Odebrecht. L’éviction de Caracas, comme ce fut le cas de La Havane jusqu’au dernier sommet au Panama parce que non alignée sur Washington, a été vivement critiquée par les gouvernements progressistes, dont le président de l’État, Evo Morales. « La liberté d’expression de tous les chefs d’État a toujours été présente. Mais (...) le thème officiel du sommet est la gouvernance démocratique face à la corruption », a cru expliquer le ministre péruvien des Affaires étrangères, Nestor Popolizio, dans les colonnes de Perú21. Une déclaration de principe mais fragile. Très fragile. Que vaudra la parole d’un Michel Temer, à la manœuvre au Brésil depuis 2016 suite au coup d’État institutionnel contre la présidente de gauche Dilma Rousseff, lui-même inquiété par la justice de son pays ? Le sommet des Amériques, orchestré par l’Organisation des États américains, suffoque, faute de crédibilité.

Journaliste à la rubrique Monde
 

Macron reçoit le prince héritier saoudien sans condition

Publié le 08/04/2018 à 08:46 par andrenicolas Tags : image vie monde bonne france photo mode sur carte news rouge roman
Macron reçoit le prince héritier saoudien sans condition
Diplomatie. Macron reçoit le prince héritier saoudien sans condition
Stéphane Aubouard
Vendredi, 6 Avril, 2018
L'Humanité

Emmanuel Macron déroulera le tapis rouge, lundi, à Mohamed ben Salmane, attendu pour la première fois à Paris sous le titre de prince héritier. Photo : Fayez Nureldine/AFP
 

Mohamed ben Salmane arrive dimanche à Paris. La question des ventes d’armes est éludée. Une coopération est envisagée dans le nucléaire.

Emmanuel Macron reste inflexible. Malgré un sondage qui devrait alarmer l’Élysée avec 75 % des Français se prononçant contre les ventes d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (notre édition du 27 mars) ; en dépit des avertissements répétés d’ONG sur les conditions de vie catastrophiques du peuple yéménite, pris depuis trois ans sous le feu des bombardements de la coalition arabe menée par Riyad et étouffé sous un blocus meurtrier, le président jupitérien déroulera le tapis rouge, ce lundi, à Mohamed ben Salmane, attendu pour la première fois à Paris sous le titre de prince héritier.

Preuve de l’urgence de la situation, une dizaine d’organisations internationales s’étaient réunies, mercredi, non pour demander de nouveaux fonds, mais pour réclamer une action politique concrète de la part de l’exécutif français. « C’est bien de recevoir l’argent, c’est encore mieux d’avoir la possibilité de l’utiliser sur le terrain », a plaidé Jean-François Corty, directeur des opérations internationales de Médecins du monde (MDM). Ce dernier a rappelé au passage l’état désastreux d’un pays théâtre d’une guerre sans fin opposant depuis trois ans les rebelles houthis au gouvernement « légitime », soutenu par Riyad et l’Occident. Las. Dix mille morts, des centaines de milliers de déplacés et un blocus inhumain plus tard, Paris continue de s’acheter une bonne conscience en finançant des ONG, pendant que les ventes d’armes rapportent aux grands groupes militaro-industriels des milliards d’euros. « Il ne faudrait pas que la France dans sa “stratégie” humanitaire oublie l’impérieuse nécessité de respecter le droit international ; celle-ci ne doit pas être à géométrie variable et doit également s’appliquer au Yémen », reprend le responsable de MDM.

Pour rappel, tandis que Paris suspendait, en 2014, la vente de deux navires Mistral à la Russie, alors en pleine crise du Donbass, la France n’hésitait pas, deux ans plus tard, à parachever celle de corvettes en direction de la marine saoudienne. Des bateaux susceptibles de venir renforcer le blocus au large d’Aden. « Au risque de faire de la France, au regard du droit international, la complice de crimes de guerre », prévient ainsi Aurélie Perrier, d’Amnesty International. Les parlements d’autres pays où la démocratie semble encore avoir du poids, comme les Pays-Bas, en mars 2016, ou plus récemment l’Allemagne, la Norvège, la Belgique et le Canada, ont décidé d’éviter ce genre d’accusation gelant leurs exportations en direction de Riyad.

La visite du prince Ben Salmane ne devrait donc pas changer grand-chose. « La France respecte le droit international. Il y a un contrôle très strict de nos commissions en amont de la vente et en aval », continue d’affirmer une source proche de la présidence. Les discussions devraient tourner en revanche autour du mégaprojet de modernisation économique porté par le prince, « sa fameuse vision 2030 ». Des bataillons de hauts fonctionnaires des ministères de l’Économie et des Affaires étrangères, appuyés par des chefs des grands groupes français, sont attendus dans les jardins de l’Élysée. Mais ils devront beaucoup s’employer pour tenter de séduire le jeune prince. Ce dernier revient du Royaume-Uni, après avoir passé trois semaines aux États-Unis, où d’importants contrats ont été signés dans le domaine solaire. Un camouflet diplomatique vis-à-vis de la France, dernier des « grands » pays visités par l’héritier des Saoud dans sa longue tournée occidentale. Pour rappel, François Hollande avait beaucoup misé sur ses relations avec Riyad. Paris a cependant une carte à jouer : devenir le principal partenaire de Riyad pour la construction du parc nucléaire saoudien. La suspension des ventes d’armes de la France à l’Arabie saoudite n’est décidémment pas à l’ordre du jour.

Diplomatie. Est-Ouest, le retour du grand froid

Publié le 04/04/2018 à 10:22 par andrenicolas Tags : image france mer photo mode sur carte news maison roman
Diplomatie. Est-Ouest, le retour du grand froid
Diplomatie. Est-Ouest, le retour du grand froid
Stéphane Aubouard
Mercredi, 28 Mars, 2018
L'Humanité

Depuis le début de la semaine, 117 représentants du Kremlin répartis dans 24 pays, dont 17 membres au sein de l’UE, ont donc été invités à faire leurs valises. Photo : Reuters
 

Dix jours après l’affaire Skripal, ex-espion empoisonné en Angleterre, Européens et États-uniens expulsent 117 diplomates russes. Le gel du dialogue menace.

Comme le souhaitaient ardemment ses conseillers à la Maison-Blanche, ses alliés européens et plus encore la première ministre britannique, Theresa May, Donald Trump a fini par signer hier matin l’ordre de renvoi de 60 diplomates russes (48 dans diverses missions aux États-Unis et 12 auprès de l’ONU en poste à New York). Les autorités américaines ont, en outre, annoncé la fermeture du consulat de Russie à Seattle, officiellement en raison de sa proximité avec une importante base de sous-marins nucléaires. Depuis le début de la semaine, 117 représentants du Kremlin répartis dans 24 pays, dont 17 membres au sein de l’Union européenne, ont donc été invités à faire leurs valises. Une vague d’expulsions en guise de représailles après l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal, le 4 mars dernier, en Angleterre. Depuis ce jour, Londres accuse Moscou de meurtre sans preuve évidente, ce que le travailliste Jeremy Corbyn n’hésite pas à comparer à une nouvelle « intolérance mccarthyste » du camp occidental. Cette purge diplomatique, sans précédent de la part d’un camp occidental brusquement grégaire, ravive les heures les plus noires de la guerre froide.

Côté russe, on affûte la riposte

À Washington, on expulse donc, en affirmant ne pas vouloir couper les ponts avec la Russie… tout en l’accusant de déstabiliser les équilibres internationaux. Après les chaleureuses félicitations lancées la semaine dernière par Donald Trump à Vladimir Poutine dans la foulée de sa « facile » réélection, ce double discours questionne quant au positionnement contradictoire du président américain et de sa diplomatie. Côté russe, on affûte la riposte. L’ambassadeur aux États-Unis, Anatoli Antonov, a estimé que Washington avait « réduit à néant le peu qu’il restait encore des relations russo-américaines ». Hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a enfoncé le clou : « Nous allons riposter, n’en doutez pas ! Parce que personne ne souhaite tolérer une telle muflerie et nous n’allons pas le faire », a-t-il prévenu, laissant présager une « réponse » dans les prochaines heures. Celle-ci devrait néanmoins être plus mesurée que ne le laisse paraître le ton employé. Depuis le début de la crise, aucune sanction économique n’a été brandie ni par Bruxelles ni par Washington à l’encontre de Moscou, à l’heure où des enjeux ­industriels d’importance concernent les deux camps. L’actuel projet de gazoduc Nord Stream 2, qui doit passer par la mer Baltique et alimenté par le géant russe Gazprom, n’est pour l’heure pas menacé. Paris et Berlin, notamment, y ont de gros intérêts via les géants de l’énergie français et allemands Engie et Eon. Aussi, la décision de la France et de l’Allemagne d’expulser 4 diplomates russes, ce lundi, ne devrait-elle pas avoir d’autres conséquences qu’une réplique similaire de Moscou.

Un contexte international explosif

Reste que cette joute diplomatique Est-Ouest intervient dans un contexte international explosif où Russes et Américains s’affrontent de loin en loin sur au moins deux terrains : la Syrie et le pourtour de l’espace postsoviétique. Le retour de la Crimée en 2014 dans le giron russe et la guerre tiède qui sévit dans le Donbass, depuis quatre ans, sont autant de reproches faits à Poutine par le camp occidental. Reproches auxquels le président russe répond régulièrement, en exhibant la carte de la région et le nombre de bases de l’Otan qui s’y sont multipliées ces dernières années. Second point : la Syrie où les deux puissances se font la guerre par procuration. La Russie, indéfectible soutien de Bachar Al Assad, dont les États-Unis souhaitent le remplacement, a enlevé ses troupes de l’enclave d’Afrin au nord de la Syrie. Avec ce coup, le président russe a ouvert la porte à une attaque massive de l’armée turque contre les Kurdes, principaux alliés des États-Unis sur le terrain, provoquant au passage une crise majeure entre Washington et Ankara, les deux premières armées de l’Otan.

UE, une diplomatie à géométrie variable...

Publié le 04/04/2018 à 10:19 par andrenicolas Tags : image monde france photo mort sur news solidarité roman
UE, une diplomatie à géométrie variable...
UE, une diplomatie à géométrie variable...
Jeudi, 29 Mars, 2018
Humanité Dimanche

Photo Christian Hartmann/Reuters.

La chronique de Francis Wurtz (*) .

Est-il besoin de dire l’horreur que nous inspirent les pratiques de barbouzes du type de l’empoisonnement de l’agent double russe à Salisbury ? Éradiquer ces comportements de bandits dans les relations internationales est une exigence basique dans toute démocratie. Pourtant, le branle-bas médiatique orchestré par les principales chancelleries de l’Union européenne autour de la « probable » responsabilité de la Russie dans cette sombre affaire a quelque chose de suspect.

Faut-il rappeler que, lorsque trois militantes kurdes ont été assassinées en plein Paris en janvier 2013, il n’y a eu ni sanctions européennes contre Ankara ni renvoi de diplomates turcs, alors même que la responsabilité, non pas « probable » mais directe, des services secrets d’Erdogan avait été établie ! En ce moment même, la justice européenne est d’ailleurs saisie de plusieurs cas de menaces de mort émanant d’« agents de sécurité » turcs contre des responsables kurdes sur le sol ouest européen, notamment en France, en Belgique et en Allemagne. L’exemple, sinon la consigne, vient de haut : l’an dernier, mécontent du fait que certains de ses ministres n’aient pu faire sa campagne électorale dans tel ou tel pays européen, Erdogan était allé jusqu’à proférer des menaces inouïes : « Si vous continuez de vous comporter de cette manière, demain, aucun Européen ou Occidental ne pourra plus faire un pas en sécurité, avec sérénité, nulle part dans le monde » ! Imaginons que ce soit Poutine qui se soit adressé de la sorte aux dirigeants européens… Tout cela pour prendre la mesure réelle de l’indignation des 27 exprimant leur « solidarité sans faille » avec la première ministre britannique.

Si la responsabilité de Moscou dans ce scandale venait à être clairement confirmée, une sérieuse mise au point avec le Kremlin s’imposerait. Mais, même dans ce cas, cela n’exonérerait pas les dirigeants européens d’une analyse sans complaisance de leur inconséquence coupable en matière de politique internationale. Où sont les grandes initiatives diplomatiques de l’Union européenne en faveur d’une sécurité durable sur le continent européen et dans le monde ? Qu’ont-ils fait pour créer les conditions d’une nouvelle conférence sur la sécurité et la coopération entre tous les États du continent, comme leurs lointains prédécesseurs avaient su le faire en pleine guerre froide, avec la conférence d’Helsinki ? Qu’attendent-ils pour s’émanciper de la tutelle militaire et morale (?) de Washington, à une époque où les principaux dangers qui planent sur la sécurité mondiale ont pour épicentre les États-Unis ? Qu’envisagent-ils d’entreprendre pour contrer l’offensive irresponsable et délibérément provocatrice de Trump et de son nouveau cabinet de guerre au Moyen-Orient ? Quand se décideront-ils à travailler avec l’Afrique à un accord de codéveloppement global et de long terme à la place des accords superficiels et mesquins de « réadmission » des ressortissants émigrés ? Etc.

On me rétorquera qu’un accord à 27 ou à 28 sur ces objectifs est illusoire. C’est juste, du moins dans le contexte présent. Mais rien n’empêche – pas même les traités européens – quelques États de prendre les devants pour donner à voir aux Européens ce que pourrait être et rapporter, ne serait-ce qu’en termes de respect et de soutien de la part des peuples du monde, une vraie politique internationale de l’Union européenne.

(*) Député honoraire du Parlement européen.
 

Diplomatie. Macron se rêve en prince de l’Europe

Publié le 28/01/2018 à 22:36 par andrenicolas Tags : image homme france photo mode création sur news anniversaire roman
Diplomatie. Macron se rêve en prince de l’Europe
Diplomatie. Macron se rêve en prince de l’Europe
Vadim Kamenka
Samedi, 27 Janvier, 2018
Humanité Dimanche

AFP

À chaque déplacement ou entretien diplomatique, le président français ne cesse de défendreson projet de reconstruction européenne. Entre le Brexit, la crise gouvernementale en Allemagne, ou l’instabilité en Espagne et en Italie, il s’affiche comme le nouvel homme fort du continent.

En ce mois de janvier, le président français a grandement accéléré sur l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses et ultralibérale. Macron a accueilli la chancelière allemande à l’Élysée, le 19 janvier, afin d’évoquer ce nouvel élan européen. À l’occasion du 55e anniversaire du traité de l’Élysée (22 janvier 1963), qui a consacré la réconciliation franco-allemande entre Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, la chancelière a promis une « nouvelle impulsion ». Avec son homologue français, qui a défendu « une Europe plus unie », un nouveau traité pourrait voir le jour en 2018. Les deux Parlements – le Bundestag et l’Assemblée nationale – ont été réunis en sessions communes le 22 janvier afin d’adopter une résolution franco-allemande invitant les deux gouvernements à « approfondir le partenariat franco-allemand ».

Face à cette orientation franco-allemande de l’Europe, au nom de l’orthodoxie budgétaire, les groupes parlementaires de Die Linke et de France insoumise ont présenté une motion alternative, rejetée, qui s’oppose à la création d’une « sorte de directoire franco-allemand » et qui affirme qu’aucune « Europe n’est possible ni souhaitable si les États-nations ne sont pas égaux ».

avec quels alliés ?

Si Macron « est devenu influent par défaut car il remplit le vide, cette position ne sera pas facile à maintenir s’il ne se trouve pas des alliés solides », analyse Sébastien Maillard, directeur de l’Institut Jacques-Delors. Le président français entend profiter de cette situation avant le scrutin qui renouvellera le Parlement européen en mai 2019. L’une des interrogations est de savoir si les candidats du président rejoindront le groupe des libéraux et démocrates ou lanceront leur propre mouvement, un « En marche ! » européen, et s’il s’ouvrira un espace politique entre les deux forces majeures actuelles : les conservateurs et les sociaux-démocrates.

Pour l’instant, le président français s’imagine bien en prince de l’Europe. Sa réception à Versailles de centaines de patrons de multinationales ou sa volonté de rétablir les chasses présidentielles au château de Chambord interpellent. Avec ces symboles Macron poursuit sa dérive monarchiste. Ces chasses qui avaient été supprimées par le président Jacques Chirac, car trop coûteuses, Emmanuel Macron entend en faire un outil du rayonnement de la France et de sa diplomatie ! Pas sûr que ce soit par ce genre de geste que l’influence française va grandir et convaincre ses partenaires de l’eurozone sur ses projets de réformes, comme la création d’un ministre des Finances pour la zone euro.

tout est dans tout...

Hors de l’UE, Macron intensifie les rencontres avec d’autres dirigeants pour asseoir son image à l’international, comme ce sommet franco-britannique du 18 janvier à Sandhurst, au sud-ouest de Londres, avec la première ministre Theresa May. Il a été question de coopération et du Brexit, avec un accord spécial entre le Royaume-Uni et l’UE  « compatible avec la préservation du marché unique et de nos intérêts collectifs. » Pour Olivier de France, directeur de recherche à l’Iris, « au-delà de la dimension militaire, l’enjeu de cette coopération est d’y trouver une viabilité politique et économique». Et d’ajouter par ailleurs: «Le Royaume-Uni et la France ont un intérêt commun à ce que la situation sécuritaire au Sahel ne se dégrade pas. »

Macron défend tout : le multilatéralisme, le bilatéralisme, l’Europe et même la France… Il a répété vouloir établir une relation solide avec Washington et a été invité par le président Trump pour une visite d’État officielle cet été. Une lune de miel entre les États-Unis et la France semble se dessiner. De nombreux points de convergence existent dans les domaines de l’antiterrorisme, de la cyberdéfense, du renseignement satellitaire, de la coopération logistique… Macron n’est plus à une contradiction près.